lundi 30 avril 2018

Palazzo Rosso

Il suffit de traverser la via Garibaldi pour passer du Palazzo Bianco au Palazzo Rosso...
Nous y découvrons une toile d'Andrea Sacchi (1599-1661), inspirée de la fable de Dédale et Icare.

Voilà qui est fait...
Profitons de l'ascension du père et du fils pour lever nos regards vers le ciel et y découvrir un plafond peint par Domenico Piola (1627-1770). Il représente l'allégorie de l'Automne.


Certes, vous me croyez sur parole, mais rien ne nous empêche de nous rapprocher...


Nous reconnaissons maintenant Bacchus "aux boucles blondes" et couronné de lierre. Il tient dans sa main droite un thyrse, ce bâton enrubanné de lierre et le plus souvent surmonté d'un pomme de pin, symbole de son pouvoir et arme redoutable - en particulier quand il est manié par les bacchantes en fureur.
On aperçoit aussi un tigre : c'est l'animal qui tire le char du dieu, tout comme les colombes tirent celui de Vénus ou les lions celui de Cybèle. Car le dieu a longtemps séjourné en Inde, pays d'où il est revenu triomphant, avec l'escorte la plus bigarrée qui soit.
Passant par l'Arménie, il en rapporta la vigne et l'art de la cultiver pour en faire du vin. C'est pourquoi l'on voit quelques putti vendangeurs tenant une grappe. Bacchus n'était pourtant pas célébré dans l'Antiquité à l'occasion des vendanges mais plutôt quand le vin nouveau était tiré.
Quelle est la figure féminine qui se tient derrière Bacchus ? Une bacchante anonyme ? Le belle Ariane, son épouse ? On ne sait...
Pour compléter le tableau, un Cupidon tend son arc : vise-t-il le dieu, qu'il va faire tomber amoureux d'Ariane ? On voit aussi un personnage soufflant dans une conque. Voilà que la mythologie marine débarque dans cette allégorie de l'Automne, sans qu'elle ait, avouons-le, grand chose à y faire. Mais enfin, un triton soufflant dans une conque, c'est d'office mythologique...
Nous finirons par un salut au satyre, mi-homme mi-bouc, comme il se doit pour les satyres romains.
Mais nous n'en finirons pas pour autant avec les satyres. Voyez plutôt...


Un satyre danseur ou gardien de porte...
La prochaine fois, je vous a amène au Palais Royal, pardon, au Palazzo Reale...


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